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A.M.F.N. |
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Association
des Modélistes Ferroviaires de Nice
Réalisation
de détecteurs de passage
Détecteurs
à coupure de voie:
Cet exemple est pris sur un petit
réseau d'exposition HOe, au fonctionnement tout automatique:
deux trains évoluent simultanément, dont l'un en va-et-vient,
et se commandent réciproquement.
L'automatisation est réalisé au moyen
de trois relais bistables Jouef, commandés par le biais de coupures
dans la voie, et installés dans les coulisses. |
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Principe:
Pour commander les relais bistables, une petite
longueur de rail (environ 2 cm) est isolée de ses voisines et câblée
comme indiqué ci-contre (le câblage des contacts n'est pas
indiqué sur ce schéma).
Ce schéma est un parfait exemple de câblage
en "split-potential". |
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Fonctionnement:
Au passage d'une locomotive ayant plusieurs essieux
capteurs (et donc connectés ensemble par le biais des frotteurs
de prise de courant), la section isolée se trouve mise au potentiel
du commun, et par conséquent le bobinage du relais se voit appliqué
la tension alternative du transformateur accessoires.
Sur le même principe, on peut également
commander les aiguilles.
Trois points importants sont à noter:
-
N'utiliser que des relais bistables ou des moteurs
d'aiguille pourvus d'un contact de rupture en fin de course. Sinon, en
cas de stationnement accidentel de la loco sur la section de détection,
le bobinage en question resterait sous tension en permanence et pourrait
griller.
-
Ne pas utiliser de bobinages à forte consommation,
comme ceux des aiguilles Peco ancien modèle, pour ne pas endommager
les frotteurs de prise de courant des locomotives.
-
Si c'est le même transfo qui est utilisé
pour la traction et les accessoires, il faut choisir un modèle dont
ces deux sorties soient galvaniquement isolées l'une de l'autre.
Ce n'est pas le cas de tous les transfos pour train du commerce.
Réalisation:
Sur cette photo, les sections isolées sont
câblées avec du fis bleu et shuntées par du fil rouge.
Le câblage n'est sans doute pas un modèle,
mais fonctionne sans problème depuis vingt ans. |
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La longueur des sections isolées doit être
de l'ordre de 2 cm, et en tous cas inférieure à l'empattement
électrique de la plus petite locomotive utilisée. La plus
grosse difficulté consiste en fait à maintenir en place ces
petites sections ainsi découpées.
Réalisation
de détecteurs à coupure sans couper la voie:
Sur le principe des détecteurs à
coupure de voie ci-dessus, il est possible de réaliser des détecteurs
sans couper la voie, avec simplement du papier d'aluminium et du ruban
adhésif double face. Ce n'est certes pas une méthode valable
à très long terme, encore que l'un de nos réseaux
ait fonctionné comme cela quelques années, mais cela permet
de tester facilement les automatismes, et de déterminer la position
optimum des coupures avant de les faire réellement.
Pour ce qui est du papier d'aluminium, celui qui
entoure le chocolat est parfait (l'aluminium ménager est inutilement
épais).
En ce qui concerne le ruban adhésif double
face, il faut choisir un modèle très fin comme on en utilise
en papeterie (par exemple, du Scotch, en 19 mm de large), et surtout pas
un ruban épais comme ceux qui servent à coller les moquettes.
L'idéal est de trouver un ruban revêtu d'un film protecteur,
mais il semble que ce produit ait maintenant disparu du marché.
Réalisation:
Coller le ruban adhésif sur l'aluminium,
puis recouper celui-ci pour obtenir un ruban alu autocollant.
Appliquer ensuite l'ensemble sur le rail en suivant
bien le contour, de façon à éviter toute surépaisseur.
Le fil de prise de courant est simplement coincé
enroulé dans la partie du ruban qui dépasse à l'extérieur
de la voie. |
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Détecteur
à ILS:
L'Interrupteur à Lames Souples (ILS) permet
de réaliser très simplement des détecteurs de passage.
La seule contrainte est la nécessité
de coller un ou plusieurs aimants sous le matériel qui doit actionner
les détecteurs.
L'ILS le plus simple est constitué d'une
ampoule de verre contenant deux petits contacts souples, qui, sous l'effet
d'un champ magnétique, se collent l'un à l'autre, fermant
ainsi le circuit électrique comme le contact "travail" d'un relais
classique.
Il existe aussi des ILS à trois contacts,
équivalents à l'inverseur "repos+travail" d'un relais classique,
mais ils ne présentent guère d'intérêt pour
nous.
La photo ci-contre montre quelques modèles
d'ILS. |
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Comment se procurer des ILS:
On peut acheter des ILS et leurs aimants de commande
chez les fournisseurs de composants électroniques, ou bien utiliser
ceux proposés par Fleishmann, Roco ou Faller:
ILS Fleishmann: réf. 6435 et aimants de commande
réf. 942601 (rectangulaire) et 942701 (rond),
ILS Roco: réf. 42605 et aimant de commande
réf. 42256 (rectangulaire 8x6x2,2 mm),
ILS Faller: réf 161773.
Les ILS Roco sont extrêmement discrets,
puisqu'ils se logent à l'intérieur d'une traverse creuse
(fournie avec l'ILS). |
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Les ILS Fleishmann sont beaucoup plus gros et
s'installent longitudinalement entre les rails. |
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Cependant notre préférence va aux
ILS Faller, parce que ce sont les plus faciles à poser: un trou
de 3mm suffit.
(Cette image ne représente pas trois cobras
se dandinant devant un charmeur de serpents, mais trois ILS car ils sont
vendus par trois). |
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Installation et utilisation:
L'installation ne pose vraiment aucun problème.
Il suffit d'y procéder avant ballastage de la voie. L'ILS s'utilise
ensuite comme un simple contact qui se ferme au passage des véhicules
équipés d'un aimant.
Du point de vue de l'utilisation, deux points
méritent d'être mentionnés:
1: le courant maximum admissible dans un ILS est
assez faible. Il ne faut pas les utiliser pour commander des accessoires
gros consommateurs de courant (par exemple des moteurs d'aiguille Peco
ancien modèle), surtout lorsque ceux-ci sont inductifs (bobines).
2: l'ILS ne se fermant que fugitivement au passage
du train, il faut s'assurer que ce temps de fermeture est suffisant pour
que la fonction correspondante soit remplie convenablement. Par exemple,
un TGV HO lancé à pleine vitesse ne fermera un ILS que pendant
10 à 20 millisecondes. En cas de problème, il faut adjoindre
à l'ILS un dispositif électronique d'élargissement
de l'impulsion (monostable).
Equipement des locos:
C'est là le point le plus délicat:
les infrastructures réalistes des locos actuelles ne se prêtent
pas tellement à l'installation d'un aimant n'importe où sous
le châssis. On est parfois amené à supprimer une partie
de la tringlerie de frein, ou de la suspension.
Exemple de réalisation:
Sur son réseau, un de nos membre utilise
un ILS pour arrêter avec précision les locomotives au centre
du pont tournant du dépôt. L'ILS est installé exactement
au milieu du pont. |
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Mais les locos à volant d'inertie, même
roulant au ralenti, parcourent encore trois centimètres lorsqu'on
leur coupe le courant.
Nous avons donc équipé chaque loco
de deux aimants (A), décalés
de trois centimètres de part et d'autre du centre de la loco, de
façon à s'arrêter exactement au centre du pont, quel
que soit le sens de circulation.
Détecteurs
à capteurs à effet Hall:
Les capteurs à effet Hall sont des capteurs
sensibles au champ magnétique, comme les ILS. Il faut donc équiper
les véhicules d'aimants.
Ils se présentent sous forme de tout petits
circuits intégrés à 3 ou 4 pattes: deux pour l'alimentation,
et une ou deux sorties. En général ils sont compatibles TTL,
et les sorties sont à collecteur ouvert.
On peut se les procurer chez les fournisseurs
de composants électroniques, ou bien en récupérer
dans certains anciens claviers informatiques des années 70 (reconnaissables
à leur absence de "clic" lorsque l'on appuie sur les touches). C'est
d'ailleurs là leur principal intérêt, car s'il faut
les acheter en magasin, ils ne présentent guère d'avantages
par rapport aux ILS.
L'un de nos membres utilise de tels capteurs sur
son réseau pour déclencher des bruitages au passage du train.
Détecteurs
photo-électriques:
Les détecteurs photo-électriques
peuvent être du type à coupure de faisceau (occultation) ou
à réflexion.
Dans les deux cas la principale difficulté
consiste à s'affranchir de la lumière parasite (naturelle
ou artificielle).
Techniquement, la solution consiste à moduler
le flux infra-rouge à l'émission, et à le filtrer
à la réception.
On trouve de nombreux schémas sur le net.
Il existe cependant une solution très simple, qui consiste à
utiliser un composant fait pour cela: le IS471F. Ce petit module de la
taille d'un transistor inclut le modulateur, le filtre I-R, le démodulateur,
l'intégrateur, etc. Il ne manque que la LED infra-rouge.
Nous en avons installé en mode "réflexion",
sur des voies découvertes, et également en mode "occultation",
sur des voies cachées.
Montage en mode réflexion:
vue avant ballastage ->
À gauche, la LED infra-rouge, à
droite la tête du IS471F.
La LED est dans un morceau de gaine thermo-rétractable,
pour éviter les fuites de lumière. Ce gainage permet également
de régler la largeur du faisceau I-R. (Cf plus bas). |
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Note: suite à différents essais,
il apparaît que le IS471F est capable de détecter le
signal infra-rouge par toutes ses faces, même celle du dessus, et
pas seulement par la face sensible comme spécifié dans la
documentation.
Ceci peut aider à le loger et à
le camoufler: il devient par exemple inutile de plier le détecteur
à 90° comme sur la photo, ni d'entailler une traverse.
Comme toujours, il est préférable
de se livrer à des essais avant l'installation définitive.
Gainage de la LED infra-rouge:
En jouant sur la longueur de la gaine thermorétractable
on peut obtenir un faisceau plus ou moins large.
Avec un faisceau étroit, on détecte
plus précisément l'arrivée d'un véhicule, mais
on peut être amené à le détecter en plusieurs
fois: d'abord le passage de la boucle d'attelage, ensuite celle du timon,
etc.
Nous n'avons pas remarqué de problème
lié à la couleur ou à la brillance du dessous de châssis.
Montage en mode occlusion :
Les détecteurs installés sur les
voies cachées de ce réseau HOm/HOe sont réalisés
sous forme d'un module fait d'un petit bout de contreplaqué de 10mm
et deux autres de 3mm.
Le module est réalisé sur table,
puis fixé sous la voie par une vis (non représentée)
par en dessous. |
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Câblage:
Le montage est tellement simple qu'il n'y a rien
à ajouter à la spécification.
Voici celui que nous utilisons; la sortie "signal"
est connectée à un microcontrôleur.
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brochage:
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Quelques schémas:
L'IS471F peut commander directement un relais, à
condition de ne pas dépasser les valeurs spécifiées,
soit 16V et 50mA. Sinon, voir plus bas.
Dans nos réalisations, nous n'avons utilisé
que des relais 12V 920ohms (13mA).
Si on désire que le relais soit excité
sur occultation, il faut ajouter un transistor pour inverser le signal.
Si le relais doit être excité sur illumination,
mais que ses caractéristiques ne permettent pas de le commander
directement, on peut utiliser aussi un transistor pour amplifier le courant.
Détecteurs
avec identification du train:
Il est très intéressant, en plus
de détecter le passage d'un train, d'identifier celui-ci, surtout
en digital: on peut alors agir sélectivement sur ce train, que ce
soit pour réaliser une petite animation (siffler, allumer les lumières,
déclencher une annonce, etc) ou mettre en oeuvre des automatismes
plus complexes (obéissance aux signaux, bloc-système, etc).
Pour identifier le train, on peut faire appel à
diverses techniques industrielles (Railcom, Zimo, etc) ou d'amateur (RFID,
code barre, etc).
Une solution que nous avons mise au point utilise
l'infrarouge. Elle a pour avantage d'être très simple à
réaliser, notamment sur des réseaux existants terminés,
mais pour inconvénient de nécessiter de l'électronique
à bord des trains.
Deux variantes de ce système sont présentés
sur
ces pages.
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