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A.M.F.N. |
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Association
des Modélistes Ferroviaires de Nice
Réalisation
de détecteurs d'occupation de voie
Sensibilité
des détecteurs d'occupation:
Si on se contente de détecter les engins
moteurs et les wagons de queue, le problème de la sensibilité
des détecteurs ne se pose guère.
Par contre, si on veut détecter
n'importe
quel matériel roulant, on est amené à rendre tous
les essieux du parc roulant légèrement conducteurs. Mais
la consommation de courant correspondante doit rester limitée. Il
est alors nécessaire que les détecteurs soient sensibles
à des résistances plus élevées que celle d'un
moteur ou d'une ampoule.
De plus, la technique de graphitage
des essieux, que nous employons, ne permet d'obtenir ni des résistances
faibles, ni des valeurs précises.
Nous nous sommes fixé comme objectif: 10k
par essieu en moyenne, ce qui donne, pour un train de 20 wagons à
bogies: 80 essieux, soit 125 ohms, soit 100mA de consommation supplémentaire.
Détecteurs
à diode:
Les schémas suivants ont été
utilisés avec satisfaction sur les réseaux de l'Association
ou de ses membres. Ils sont tous en 2 rails, à courant continu,
polarisés, et du type parallèle (le circuit de détection
est en parallèle sur le circuit traction).
L'objectif étant de détecter la
présence d'un train que celui-ci roule ou pas, c'est-à-dire
indépendamment du courant traction, on fait appel à une alimentation
auxiliaire permanente pour la détection. Les circuits traction et
détection sont séparés par une diode.
Un
détecteur à diode et relais:
Ce schéma montre le principe
du détecteur à diode: l'alimentation traction est appliquée
à travers la diode D (1N4007 jusqu'à 1,5 A, BY255 au delà).
En l'absence de train la diode est
bloquée et le relais n'est pas alimenté. La tension sur la
voie est celle de l'alim relais.
En présence d'un train consommateur
de courant, la tension sur la voie chute à la valeur de l'alim traction
(0 à 12V suivant la vitesse). Le relais est alors alimenté
sous une tension égale à Vrelais-Vtraction.
Le condensateur C temporise le relais
à la retombée, lui évitant ainsi de s'agiter frénétiquement
en fonction des mauvais contacts roues-rails. La valeur de C est à
choisir en fonction de la tension de retombée du relais.
La résistance R évite
de connecter le condensateur directement aux rails, ce qui provoquerait
micro-étincelles et charbonnage à l'entrée du canton.
1/20ème de la résistance du relais est une bonne valeur.
La tension de l'alim relais dépend
des caractéristiques du relais. Par exemple, avec un relais de 36V
de tension nominale, on prend une alim de 36V+12V/2 soit 42V. De cette
façon, suivant le réglage de l'alim traction (0 à
l'arrêt, 12V à vitesse maximum), le relais fonctionne entre
30V et 42V, ce qui ne lui pose en général aucun problème. |
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Ce schéma a les qualités du relais
utilisé. Un de nos membres l'a récemment utilisé avec
des micro-relais 48V, 11k, et une alimentation relais de 48V. Dans ce cas
les performances sont pratiquement celles d'un détecteur transistorisé.
Un
détecteur à diode transistorisé:
Par rapport au précédent,
ce schéma présente plusieurs améliorations:
- fonctionnement du relais sous sa
tension nominale,
- utilisation plus facile de relais
24V (les plus courants),
- condensateur de temporisation
plus petit,
- et surtout sensibilité
accrue, permettant de détecter n'importe quel véhicule sans
autre modification qu'un simple graphitage des essieux.
Transistors utilisés: 2N2905A,
BC307B, etc.
Ici encore, la valeur du condensateur
est à ajuster en fonction de la tension de retombée du relais.
La diode de protection en parallèle
sur le relais est inutile si on est sûr de ne jamais faire fonctionner
le montage sans le condensateur de temporisation. |
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Un
autre détecteur à diode transistorisé:
Ce détecteur permet la double
traction: en effet, si l'on utilise le schéma précédent
dans un bloc-système classique (sans ordinateur) et qu'un train
évolue avec deux locos en tête, la première qui pénètre
dans un canton ferme le signal amont et, en quelque sorte, coupe le courant
sous les roues de la seconde.
Ici, le condensateur est monté
en "intégrateur de Miller", de façon à assurer une
double temporisation du relais: à l'occupation par R1xC et à
la libération par R2xC.
Comme précédemment,
la diode de protection en parallèle sur le relais est inutile si
on est sûr de ne jamais faire fonctionner le montage sans le condensateur
de temporisation. |
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Un
détecteur à diode et circuit intégré:
Principe:
- en l'absence de train, la résistance R
tire la voie au potentiel Vdet (par exemple: 24V),
- en présence d'un train, cette tension
chute à la valeur de la tension traction (par exemple: 0 à
12V).
Le comparateur compare le potentiel de la voie
à une tension de référence Vref (par exemple 20V)
et donne en sortie l'indication d'occupation.
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Voici un schéma réel, un peu plus compliqué
parce qu'il est compatible avec un éclairage permanent par basse
fréquence:
Fonctionnement:
Le condensateur C1 shunte la diode de détection
D1 pour permettre le passage du courant d'éclairage BF à
50kHz. C1 est un condensateur non polarisé, sans fuite.
R1 et C2 bloquent le passage du courant BF vers le
détecteur.
D2, D3, R2 et R3 protègent l'entrée
du comparateur contre les pics de tension négatifs dus à
la self des moteurs et qui provoquent des "latch-ups" (c'est-à-dire
que le comparateur donne des indications fausses).
R4 et R5 fixent la tension de référence
autour de 20V.
R7 et C3 déterminent la temporisation à
la libération (autour de 2 secondes). En cas de bloc contrôlé
par ordinateur, il peut être intéressant de réduire
cette valeur jusqu'à la limite acceptable par le cycle de lecture
de celui-ci, et de réaliser la temporisation effective par programme,
canton par canton.
R8, R9 et R10 introduisent un peu d'hystérésis
dans le montage pour éviter les oscillations lors des changements
d'état.
Le circuit encadré en pointillés commande
une LED témoin de l'occupation.
Détecteurs
à diode et sens de circulation:
Les détecteurs à diode ne fonctionnent
que pour une polarité donnée de l'alimentation traction.
En pratique cela ne pose aucun problème si le sens de circulation
est contrôlé entre le détecteur et la voie.
Voici deux exemples d'utilisation de détecteurs
à diode dans un système à double sens de circulation:
Exemple 1, détecteur simple:
Le détecteur est l'un de ceux présentés
plus haut (non détaillé). L'alimentation traction n'est pas
polarisée, ce qui la simplifie bien. L'inversion du sens de marche
se fait par un inverseur double (interrupteur ou relais) situé au
niveau de la voie contrôlée.
Exemple 2, détecteur double:
Dans le cas d'un bloc-système, on a besoin
de détecter la présence des trains non seulement sur l'ensemble
du canton, mais aussi sur les derniers décimètres, soit pour
obéir au signal, soit pour préparer le passage dans le canton
suivant (détection de fin de canton). A cet effet ces derniers décimètres
sont isolés et pourvus d'un détecteur séparé.
L'inversion de sens entre les détecteurs
et la voie permet non seulement de conserver une alimentation traction
et des détecteurs polarisés (donc simples) mais en plus d'économiser
un détecteur de fin de canton.
Les diodes de détection sont en parallèle
(et non en série) pour égaliser les chutes de tension parasites
dans les deux parties du canton.
Utilisation
de détecteurs à diode dans un bloc-système à
sens unique:
Utilisation
de détecteurs à diode dans un bloc-système à
double sens:
Détecteurs
"série" (dans le circuit de retour):
Ces détecteurs sont
situés en série dans le circuit de retour du courant traction,
comme indiqué sur le diagramme ci-contre. C'est pourquoi
nous les appellerons ici "détecteurs série".
L'intérêt de
ce genre de détecteurs est que le potentiel détecté
varie peu autour du zéro, ce qui permet de simplifier notablement
les schémas.
Pour assurer la détection
lorsque le train est à l'arrêt, il faut que l'alimentation
traction ait des "fuites", c"est-à-dire un petit courant résiduel
qui peut être obtenu par une résistance en parallèle
sur la sortie. C'est le principal problème posé lors de l'utilisation
de ces détecteurs.
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Détecteur
série à circuit logique:
Ce schéma très simple est utilisé
par un de nos membres sur un réseau géré par micro-ordinateur.
L'alimentation traction est négative par
rapport au commun, et, lorsqu'elle est coupée, la voie reste polarisée
négativement par une résistance de 4,7k.
En l'absence de train, grâce à la
résistance de 10k, le rail de retour est à +0,6V et l'entrée
du circuit logique à +1,8V, donc au "1".
En présence d'un train, le rail chute à
-0,7V, et l'entrée du circuit à +0,5V, donc au "0" logique.
La sensibilité est de l'ordre de 4k.
Le circuit logique utilisé
doit être de la série 74LS (et non 74HC ou 74HCT). En fait,
même avec un 74LS, le niveau d'entrée à
"1"
est légèrement hors spécifications, mais en pratique
le fonctionnement est assuré. Le condensateur doit être sans
fuite. |
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Ce détecteur est polarisé, mais peut
être utilisé dans les deux sens si l'on inverse l'alimentation
au niveau de la voie, comme montré précédemment.
Détecteur
série à transistor "en double T":
Voici un grand classique de la littérature
ferroviaire américaine. Il remonte aux années 50, mais est
toujours valable. Il fonctionne quel que soit la polarité de l'alimentation
traction.
En l'absence de train, T1 et T2 sont bloqués,
et la sortie est à +5V.
En présence d'un train roulant vers la gauche
(rail du haut positif), T1 devient conducteur. Si le train roule vers la
droite (rail du haut négatif), c'est T2 qui devient conducteur.
Dans les deux cas la sortie passe à environ 0V.
Pour détecter un train arrêté,
la voie est réalimentée à travers une résistance
depuis une source de tension de polarité quelconque (voire même
alternative).
Il y a de nombreuses variantes de ce schéma
de principe: avec un transistor supplémentaire pour augmenter la
sensibilité (ou pour commander un relais), avec un condensateur
pour temporiser la détection, avec une LED pour indiquer l'occupation,
etc. |
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Utilisation
de détecteurs "série" dans un bloc-système:
Dans le cas où le sens de circulation est
contrôlé canton par canton, le schéma est pratiquement
le même qu'avec des détecteurs à diode.
Détecteurs
à optocoupleur:
Ces détecteurs fonctionnent à partir
du courant traction consommé par la locomotive ou un wagon de queue
équipé d'un éclairage. Ils sont situés n'importe
où dans le circuit traction, et, d'une certaine façon, ce
sont aussi des détecteurs "série". Mais ils ne sont pas
capables de détecter un train à l'arrêt, ni des véhicules
simplement équipés d'essieux résistifs.
Nous les utilisons cependant pour fermer un passage
à niveau à l'approche du train, sur une voie unique,
et pour ouvrir les signaux en gare au départ des trains, deux cas
dans lesquels ils conviennent très bien.
Commande de passage à niveau:
Le courant n'est détecté par chaque
détecteur que dans un sens. La commande du PN proprement dite, derrière
la sortie de l'optocoupleur, n'est pas représentée sur le
schéma.
Principe: la diode de l'optocoupleur nécessite
une tension de l'ordre de 1,6V à 1,8V pour s'allumer, mais elle
ne supporte ni un courant aussi important que le courant traction, ni une
tension inverse élevée.
Aussi les diodes D1, D2 et D3 créent une
chute de tension de l'ordre de 2,1V, à partir de laquelle la résistance
de 10 ohms limite le courant dans le détecteur à environ
3 à 5 mA.
En sens inverse, D4 shunte l'ensemble pour laisser
passer le courant traction tout en bloquant la détection et en protégeant
le détecteur.
Toutes les diodes sont des 1N4007 (au dessus de
1,5 A, utiliser des BY255).
Lorsque le train approche du PN par le bas de la
figure (le + sur le rail de droite), le détecteur du bas est actif
et ferme la barrière. Quand le train dépasse le PN, ce détecteur
est hors service et celui du haut ne détecte rien: la barrière
s'ouvre.
En sens inverse (le + sur le rail de gauche), c'est
le détecteur du haut qui ferme la barrière.
Variantes:
Montage avec trois diodes dans chaque sens, pour
obtenir la même chute de tension, et donc la même vitesse pour
le train. |
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Montage détectant le courant dans l'un
ou l'autre sens, avec des sorties indépendantes.
Si on ne désire pas de sorties indépendantes,
on peut utiliser un optocoupleur bi-directionnel. |
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D'autre détecteurs à optocoupleur
sont décrit plus loin, pour le digital, mais certains fonctionnent
également en conventionnel.
Autres
détecteurs "conventionnels":
Il existe beaucoup d'autres schémas de détecteurs
d'occupation.
L'Association a utilisé pendant longtemps,
et avec satisfaction, le "DOV Hirel" de Loco-Revue (aujourd'hui en peu
dépassé), qui est un détecteur à courant continu
fonctionnant dans les deux sens.
Il existe aussi des détecteurs qui utilisent
le courant BF d'éclairage pour la détection.
Détecteurs
pour le digital:
Les détecteurs d'occupation de voie pour
digital sont plus simples à réaliser parce que la voie est
alimentée en permanence, même lorsque les trains ne circulent
pas.
Internet regorge de schémas de détecteurs.
En voici un mis au point par un de nos membres
pour un usage assez particulier. Pour plus de détails, voir
la
page consacrée à ce détecteur.
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Par ailleurs, plutôt que de proposer des
solutions, voici quelques critères de choix:
• seuil de détection (important si on veux
détecter des essieux graphités),
• seuil de non-détection (important pour
les grands réseaux, qui peuvent présenter des courants de
fuite au niveau de la voie),
• seuil de non-détection en alternatif
(important si on veut installer du digital sur un réseaux ancien,
dont le câblage se présente sous forme de gros torons, ou
bien utilise des câbles multiconducteurs),
• chute de tension admissible aux bornes du détecteur,
• isolement de la partie logique par opto-coupleur,
ou transfo, ou sans d'isolement,
• information en sortie en cas de coupure du signal
DCC,
• etc...
Un autre détecteur, très simple,
pour le digital:
Ce montage récent utilise les caractéristiques
de l'opto-coupleur SFH628A-4, qui offre les performances requises sans
pratiquement aucune électronique additionnelle.
L'alimentation se fait par le fil du haut (feeder
DCC) . Chaque section de voie est alimentée classiquement à
travers quatre diodes tête-bêche, en fait un redresseur intégré
(1,5A) connecté de façon appropriée.
Bien entendu, le retour du courant (feeder DCC)
se fait par l'autre rail, en bas sur le schéma.
R1 limite le courant dans l'optocoupleur. Les caractéristiques
du détecteur dépendent de R1 et R2. Avec les valeurs choisies,
le seuil de détection est de 10k, et le seuil de non détection
de 22k, sous une tension d'alimentation traction de 16V .
Le condensateur de filtrage C1 peut être
nécessaire en cas de câblage long ou serré (voir schéma
précédent) mais il s'est révélé inutile
dans l'application actuelle.
Ce montage fonctionne également en conventionnel,
à condition de prévoir une alimentation auxiliaire et une
diode dans le circuit traction, exactement comme décrit plus haut
(cliquer sur l'image). |
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Exemple de réalisation
La petite taille des composants a permis de faire
tenir 4 détecteurs sur une carte fille, et 4 cartes filles sur une
carte europe, en plus d'un microcontrôleur et de la connectique.Les
optocoupleurs sont en haut, les ponts de diode en bas. On note l'emplacement
prévu à l'origine pour des condensateurs, non montés.
Les temporisations destinées à pallier
les mauvais contacts roue-rail sont effectuées par le microcontrôleur. |
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Comparaison
et critères de choix:
Si on a seulement besoin d'un détecteur
d'occupation isolé, tous les schémas peuvent convenir, chacun
ayant ses avantages et ses inconvénients.
Si par contre on cherche à réaliser
un bloc-système, il faut re-situer les détecteurs dans l'ensemble
du circuit électrique et examiner, au minimum, les points suivant:
-
compatibilité des détecteurs avec l'alimentation
traction choisie: centralisée ou par canton? positive ou négative
par rapport au commun? à asservissement de vitesse?
-
changement de sens de marche: désiré
ou non? si oui: manuel canton par canton ou bien sécurisé
par un bloc de voie banalisé?
-
nombre et positions des coupures de voie nécessaires
et acceptables,
-
compatibilité des détecteurs avec un
système d'éclairage permanent,
-
compatibilité avec un système de télécommande
digitale,
-
etc (liste non limitative).
Enfin cette page sur les détecteurs d'occupation
de voie ne serait pas complète sans un mot sur la technique de graphitage
des essieux.
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