• Alimentations rhéostatiques • Alimentations à tension réglable • Alimentations à découpage simple • Alimentations à asservissement de vitesse Alimentations traction rhéostatiques Elles comprennent d'une source de tension fixe (par exemple un transfo et un pont redresseur) et une résistance variable (rhéostat) en série. (Pour la petite histoire, rappelons que les vrais trains électriques ont pendant très longtemps été alimentés de cette façon...). Avantages: la simplicité: comme le réglage de la vitesse est indépendant de la polarité, on peut insérer les régulateurs à peu près n'importe où dans le câblage du réseau.
Pour cette raison, l'alimentation rhéostatique n'est acceptable que dans le contexte d'une exploitation entièrement manuelle.
Ces alimentations ont l'avantage sur les précédentes de conserver aux moteurs leurs caractéristiques de traction intrinsèques. Elles peuvent être de plusieurs type: Alimentations à transformateur variable:
Alimentations à réglage électronique: Il en existe de toutes sortes dans le commerce. A l'Association, nous utilisons des régulateurs très simples décrits sur notre page: "Electrification d'un réseau de club". Alimentations traction à découpage simple Ces alimentations sont plus faciles à réaliser que les alimentations à tension variable, car elles ont moins de puissance à dissiper. De plus, elles facilitent notablement les démarrages. Par contre, un peu comme les alimentations rhéostatiques, elles dégradent les caractéristiques traction des moteurs, en augmentant leur propension à caler sous l'effort, ou à s'emballer lorsque celui-ci diminue. Principe d'une alimentation à découpage à partir de l'alternatif:
Nous avons réalisé à l'Association nombre d'alimentations à découpage, mais elles nous semblent tellement surpassées par les alimentations à asservissement de vitesse (ci-après) que nous n'en publierons aucun schéma. Alimentations à asservissement de vitesse Les alimentations à
asservissement de vitesse mesurent la vitesse réelle de rotation
du moteur et s'efforcent de la maintenir constante, en dépit des
variations erratiques:
Parmi les différents systèmes imaginables, il en est un qui nous donne entièrement satisfaction depuis des années: l'asservissement par mesure de la force contre-électromotrice (FCEM). Principe de l'asservissement par mesure de la FCEM: Un moteur électrique
qui tourne sur l'erre fonctionne en génératrice, et génère
une tension qui ne dépend que de sa vitesse à cet instant
(ainsi, bien sûr, que de ses caractéristiques de construction:
plus il est de bonne qualité, et plus cette tension est élevée).
Exemple de réalisation: ![]() La tension alternative (16V) en provenance du transformateur (non représenté) est redressée double alternance, puis utilisée telle qu'elle pour la traction. Le circuit d'asservissement est composé de T1 et de C1: à chaque demi alternance, C1 est rapidement déchargé par le 339#3, puis chargé à travers T1 avec un courant proportionnel à la différence entre la vitesse de consigne (donnée par la position du potentiomètre P1) et la vitesse réelle (tension sur la base de T1). Lorsque la tension de C1 atteint 3,33V, le 555 bascule et déclenche le passage du courant traction dans T3/T4. L'ajustable P2 sert à régler le zéro de façon à ce que les moteurs ne vibrent pas quand P1 est à zéro, mais se mettent à tourner dès que P1 décolle du zéro Le reste du montage constitue un disjoncteur: la tension est mesurée aux bornes de 4 résistances de 3,9 ohms, 1/4 watt, en parallèle. Lorsqu'elle atteint 0,6V ou plus (selon réglage de l'ajustable P3) T2 devient conducteur et fait basculer les 339 #1 et #2, qui bloquent le 555, maintenant ainsi le courant traction coupé. La photo ci-dessous montre la réalisation pratique (ici avec des borniers de récupération). Le circuit imprimé mesure 5 cm x 10 cm, et est disponible en téléchargement sur ce site à la page téléchargement. ![]()
Certains de nos membres ont mis au point des alimentations plus évoluées, dont par exemple les différentes caractéristiques sont programmables en fonction de celles du moteur de la locomotive: niveau du continu, niveau de la FCEM, gain de la boucle d'asservissement, etc. Leur description sort du cadre de ces pages, mais n'hésitez pas à nous contacter si vous désirez en discuter. Nouveau: suite aux nombreuses questions que nous recevons au sujet de cette alimentation, nous avons créé une page spéciale pour y répondre. Note sur les moteurs à rotor sans fer (RSF): Avec une alimentation à asservissement de vitesse, et pour un même réglage du potentiomètre, les moteurs RSF tournent moins vite que les autres. Ceci est parfaitement normal, et dû au fait que ces moteurs ont un excellent rendement, et donc une FCEM plus élevée que les moteurs classiques. Certaines alimentations ont aussi la réputation d'endommager les moteurs RSF. Nous ne prendrons pas la responsabilité d'infirmer ou de confirmer cette rumeur. Mais nous avons utilisé l'alimentation ci-dessus pendant plusieurs dizaines d'heures avec des moteurs RSF (autorails Mougel première génération) sans constater de dommage. De toutes façons, il faut noter que ce n'est pas le principe de l'asservissement qui peut être tenu pour responsable de la chose, mais celui du pulsé. La forme d'onde appliquée au moteur est très importante, et celui-ci ne réagit pas de la même façon à une tension rectangulaire, sinusoïdale, ou autre. Le condensateur de 10uF en sortie de l'alim joue à ce titre un rôle important, de même que la self insérée en série avec le moteur en cas d'éclairage HF. Voir notre page sur le sujet. Un autre facteur très
important est le comportement de l'alimentation pendant la phase de marche
sur l'erre: certains montages (comme le notre) présentent un circuit
ouvert, alors que d'autres, qui ont un étage de sortie en "push-pull"
imposent une tension 0. Dans ce dernier cas, le moteur subit alors une
surintensité importante (court-circuit de la FCEM) ainsi qu'un coup
de frein énergique, qui, répétés 100 fois par
seconde, peuvent finir par l'endommager.
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