A.M.F.N. |
De plus, un réseau de club présente quelques spécificités:
Tout d'abord, on doit pouvoir faire fonctionner des matériels assez disparates, que ce soit telle rame qui appartient au club depuis sa création (une époque où il n'y avait même pas d'ordinateur, c'est dire!), ou le dernier kit laiton "fine-scale" de tel compteur de rivets, ou le coffret Jouef offert à Noël au benjamin.
Ensuite le fonctionnement du réseau doit être assez simple pour que n'importe qui puisse jouer avec. Et curieusement ce ne sont pas les plus petits qui ont le plus de difficultés...
Enfin l'équipement doit être simple (pour être installé et modifié rapidement) et fiable. Et en fait de fiabilité, il doit être notamment à l'épreuve de ce que certaines personnes pressées, ou fâchées avec l'électricité, sont susceptibles de faire (un exemple: comment savoir s'il y a "du jus" sur une paire de fils? et bien chez nous, pas besoin de multimètre sophistiqué: on frotte les fils l'un sur l'autre pour voir si ça fait des étincelles. Et pour trouver la bonne polarité? facile, si ça ne marche pas comme ça, on inverse, et ce coup ci, ça marche).
Voici donc quelques solutions que nous avons adoptées. Elles ne prétendent pas être extraordinaires, mais elles sont simples, efficaces, économiques, et en service depuis plus de vingt ans.
L'électrocution pouvant être pour une Association un facteur d'attrition (;-), il convient de respecter un minimum de règles de sécurité. Lisez notre page "Sécurité électrique", et n'hésitez pas à demander l'aide d'un électricien professionnel.
Au départ, il y a vingt ans, notre
réseau HO a été câblé avec un commun
positif, c'est à dire des alimentations négatives par rapport
à la masse, et les coupures du bloc sur le rail de gauche. Cette
option n'a guère d'importance tant qu'on n'utilise que des relais
et des transistors, mais devient gênante si l'on veut introduire
des circuits intégrés. Nous recommandons donc de travailler
avec des tensions positives par rapport au commun, et les coupures à
droite (ce qui n'est pas forcément lié).
Les schémas qui suivent ont été
corrigés en fonction de cela, et testés sur le réseau
d'un membre de l'Association.
L'alimentation des trains se fait à partir d'une alimentation traction générale commune à tout le réseau, et de régulateurs permettant de régler la vitesse des convois.
Il faut un régulateur pour chaque partie du réseau susceptible de supporter une circulation indépendante. Par exemple, si telle gare peut accepter trois itinéraires simultanés, c'est-à-dire trois trains roulant simultanément, alors il faut prévoir trois régulateurs.
On peut être amené à installer davantage de régulateurs simplement pour simplifier le câblage, et économiser quantité d'interrupteurs ou de relais d'alimentation des voies.
Le circuit des voies principales, équipé d'un bloc-système, n'est alimenté que par deux régulateurs: un pour la pleine vitesse, et un pour le ralenti. Le fonctionnement du bloc-système consiste à commuter les rails entre le régulateur pleine vitesse, le régulateur ralenti, et rien du tout.
L'alimentation
traction générale:
Elle se compose simplement d'un transformateur d'une puissance suffisante et d'un redresseur double alternance: |
Ils sont très simples et très économiques. Le schéma est celui d'un potentiomètre diviseur suivi d'un montage "émetteur-suiveur" de puissance. |
La résistance de 150 ohms sert à limiter le courant dans le potentiomètre en cas de court-circuit. La diode sert à protéger les transistors des coups de selfs du moteur.
Pour ceux qui disposeraient de composants
de récupération, voici des variantes du schéma:
Variante avec un transistor
de puissance NPN (ici un BD183, mais n'importe quel équivalent convient).
Le 2N2222 peut aussi être remplacé par un équivalent. |
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Variante avec un transistor de puissance PNP: |
La protection contre les court-circuits:
Chacun sait que sur un réseau miniature, les court-circuits au niveau de la voie sont monnaie courante et doivent être considérés comme un évènement normal.
En pratique, la protection doit être assurée au niveau de chaque train. Voici pourquoi:
Supposons qu'un train
soit susceptible de consommer jusqu'à 1,5 A (valeur arbitraire,
juste pour fixer les idées). Cinq trains en circulation simultanée
pourraient consommer un total de 7,5 A. Si l'on protège le réseau
à hauteur de 7,5 A, un court-circuit au niveau d'un train (par exemple
suite à un déraillement) sera catastrophique, conduisant
à la destruction des frotteurs de prise de courant, et peut-être
même du câblage. Ne parlons même pas des risques d'incendie!
Il faut donc que
le courant soit limité à 1,5A au niveau de chaque train,
tout en pouvant atteindre 7,5A au niveau de l'alimentation principale.
La solution que nous
avons retenue pour limiter le courant est celle de la lampe ballast. C'est
une méthode connue depuis près d'un siècle, mais qui,
compte tenu de son coût, de sa simplicité et de sa fiabilité,
nous parait toujours la meilleure.
Les lampes utilisées
sont des lampes automobile 12 V 21 W. Elles sont installées à
différents endroits suivant qu'on a un régulateur par train
(sections en gare) ou un régulateur général (bloc
système).
Pour plus de détails
sur le sujet, voir notre page sur les lampes ballast.
Régulateur complet pour un train, avec lampe ballast et inverseur de sens de marche. Noter que la lampe ballast est insérée entre le potentiomètre et le darlington, pour ne pas "casser" la caractéristique des moteurs. |
Régulateurs
du bloc système:
Ces régulateurs ne comportent pas de lampe ballast (elles sont reportées au niveau des cantons, comme indiqué ci-après) ni d'inverseur de sens de marche. |